Sarah Hanffou

Sarah Hanffou, pongiste de haut niveau, incarne l'excellence et le dépassement de soi tant dans le sport que dans la vie professionnelle. Au delà de ses performances à la table, Sarah mène également une carrière d'avocate après avoir ouvert son propre cabinet et est également la fondatrice et présidente de l'association Ping sans Frontières. 

Membre du Team Cornilleau, elle représente les valeurs d'engagement, de solidarité et de succès qui définissent les membres de notre équipe. Son parcours inspirant et ses multiples talents font d'elle une ambassadrice exceptionnelle pour Cornilleau et pour le tennis de table.

Née le 08/10/1986

Avocate et présidente de Ping sans Frontières
Deux participations aux Jeux Olympiques

Palmarès 

2024
Participation aux Jeux Olympiques de Paris

2023
Championne de France par équipe en Pro B
Vice championne d'Afrique en double
Médaille de bronze en Coupe d'Afrique 

2020
Participation aux Jeux Olympiques de Tokyo

2019 
Médaille d'argent aux Jeux Africains

2012
Participation aux Jeux Olympiques de Londres

2010 
Championne d'Afrique en simple - médaille de bronze par équipe

Découvrez son portrait vidéo :

Interview : 

Je suis Sarah Hanffou, joueuse Franco-Camerounaise, je représente le Cameroun depuis plus de 15 ans maintenant.

Comment as-tu commencé le ping ?

J’ai commencé le ping à 8 ans, grâce à l'école où on a eu la chance d'aller faire une séance d'initiation dans un club à Lille. J'ai kiffé, je suis resté ça fait plus de 30 ans maintenant !

 

Qu’est-ce que tu préfères dans le ping ?

Ce que j'aime c'est que, comme on le dit souvent entre nous, c'est qu'on fait un sprint en faisant une partie d'échec, et ça, je crois que c'est le seul sport au monde où on fait ça. On doit réfléchir très vite, s'adapter constamment. Les joueurs sont tous différents, il y a des styles de jeu différents. Ça demande des capacités très différentes : physiques, mentales, stratégiques, et ça j'adore !

 

Quelle joueuse de ping es-tu ?

Je pense que je suis une joueuse physique. Je pense que j'arrive à combler le manque d'entraînement qui est lié à mes contraintes personnelles et professionnelles par une réflexion sur mon sport, mon style de jeu, et mes adversaires.

 

Quel est ton meilleur souvenir ?

Le meilleur souvenir pour moi c'est les championnats d'Afrique en 2010. C'était la première fois que je faisais les championnats d'Afrique au Cameroun devant la famille, et j'ai gagné, et ça c'était juste incroyable en termes d'émotions.

 

Tu présides Ping Sans Frontières, peux-tu nous en parler ?

L’association a été créée en 2006, ça fait donc bientôt 20 ans maintenant. On collecte des équipements de sport, ça c'était la première étape. On fait des formations d'entraîneurs, des training camp pour les jeunes. On construit des tables de manière artisanale pour que les enfants puissent jouer un peu partout. En France on a notamment un programme qui s'appelle des plaques pour tous. Ce sont des urnes qui sont disposées dans les clubs, qui permettent de récolter des revêtements, des raquettes, des maillots… qu'on redistribue ensuite dans le cadre de nos projets, principalement sur le continent africain. L’idée ce n’est pas forcément de faire des filières de haut niveau. Le slogan c'est l'éducation au bout de la raquette, donc c'est d'utiliser le ping comme support, pour transmettre des valeurs, et permettre aux enfants de grandir en tant que personne, plus que du haut niveau.

 

Tu es également avocate, comment s’organise ton quotidien ?

Mon quotidien, c'est donc un quotidien d'avocate. J'ai mon cabinet à Toulon. Je me réveille à 5 heures, j'essaie de faire ma prépa physique le matin. Ensuite je vais au cabinet, j'essaie de profiter de la pause déjeuner pour faire mes séances d'entraînement, puis ensuite je retourne au cabinet. Cela demande de la discipline, beaucoup d'organisation. Ma semaine de travail je se base sur 7 jours, donc pas de jours de repos. Et j’ai ce rythme depuis quelques années. Je suis passionnée, c'est passionnant, c'est difficile mais j'adore ce que je fais.

 

As-tu d’autres passions ?

Oui, j’ai d'autres passions. J'adore bouquiner : la littérature française, les grands classiques aussi de la littérature américaine. J’adore ça ! J'adore aussi la musique, même si je n’ai pas vraiment le temps d'aller à des concerts. Je suis fan de jazz, et un de mes rêves là quand je vais prendre ma retraite c'est d'aller au festival à Montreux. Voilà, je dirais que ce sont deux de mes passions, en plus des autres… J’aime aussi plein d'autres choses, découvrir et sourire au monde.