Simon Gauzy

Simon Gauzy est une figure emblématique du tennis de table français. Il se démarque tant sur la scène nationale, en remportant plusieurs fois le titre de champion de France, qu'internationale, en entrant dans le top 10 mondial des meilleurs joueurs en 2018. En individuel ou au sein de l'équipe de France masculine de tennis de table, il accumule les titres, participant aux compétitions internationales les plus prestigieuses.

Né le 25/10/1994

Champion de France 2013, 2020 & 2021
Best world ranking #8 (03/2018)

Découvrez le portrait de Simon Gauzy - Ambassadeur loisirs de Cornilleau

Comment as-tu commencé le ping-pong ?

C’est assez simple, en fait. A l’origine, je ne viens pas d’une famille de pongistes, mais d’une famille assez nombreuse, car j’ai trois frères et mes parents ont acheté une table de ping-pong pour la maison lorsque nous étions enfants. J’ai commencé à jouer comme ça. À l’âge de 7 ans, j’ai rejoint un petit club de campagne près de chez nous, dans la région toulousaine. Mon père m’y a emmené pour essayer, et j’ai tout de suite accroché. A l’époque je jouais également au tennis, sport dans lequel je débrouillais bien également. Puis arrivé à l’âge de 10 ans mes parents m'ont demandé de choisir entre les deux sports car cela devenait trop compliqué de suivre les entraînements des deux disciplines, et c’est alors que j’ai choisi de continuer le ping-pong. À 13 ans, je suis parti m’entraîner à l’INSEP à Paris, où mes parents ont fait confiance à l'encadrement pour me soutenir et me faire évoluer.

Qu'est-ce qui rend le ping-pong spécial pour toi ?

Ce qui m’a attiré dans le ping-pong quand j’étais jeune, c’était la proximité et la convivialité avec les autres enfants, contrairement au tennis qui est un sport plus individuel.
Aujourd’hui, j’aime toujours autant ce sport car il me permet d’apprendre tous les jours. Le ping-pong m’a permis de grandir, de voyager partout dans le monde, de rencontrer des gens. C’est un sport techniquement et tactiquement complet, ce qui le rend passionnant même après 22 ans de pratique. Je découvre encore des nuances dans le jeu, comme les effets produits par l'inclinaison de la raquette, qui a 1% prêt peut totalement modifier le coup, et le jeu en lui-même, et je suis constamment défié par des joueurs aux effets imprévisibles.

Comment qualifies-tu ton style de jeu ?

Je dirais qu’il est spectaculaire, surtout quand je suis en forme et que je joue bien. Mon jeu est explosif, plein de variations et de changements de trajectoires et d’effets. C’est un style assez extravagant, reflétant ma personnalité expressive et joyeuse. J’aime faire plaisir, m’amuser, et cela se voit dans ma manière de jouer.

Dernière ligne droite vers les J.O.

Participer aux Jeux Olympiques en France est un rêve pour moi. Arriver aux JO avec une équipe capable de décrocher une médaille est très excitant et motivant. Après notre performance à Busan, les gens savent que nous sommes une équipe forte. L’objectif maintenant est d’atteindre notre meilleur niveau pour décrocher une médaille lors de cette compétition, ce qui, je pense, est tout à fait réalisable.

Comment gères-tu l’équilibre entre ta vie professionnelle et personnelle ?

Je savais que l’année avant les JO serait l’une des plus importantes de ma carrière, et j’ai anticipé cela avec ma compagne. La clé est de maintenir une bonne communication et organisation avec mes proches. Lors des tournois en Asie, je rentrais souvent pour voir ma famille, contrairement à d’autres joueurs qui restaient sur place pour éviter les allers-retours.

Quelle est la compétition qui t'a le plus marqué ?

Il est difficile de choisir une seule compétition comme étant la plus marquante.

Les Championnats du monde par équipe en 2024 à Busan restent une expérience inoubliable en termes de résultats et de moments vécus. L’ambiance y était tout simplement incroyable. Même si les 15 jours en Corée, avec un match par jour, étaient éprouvants, jouer avec des coéquipiers beaucoup plus jeunes, comme les frères Lebrun, a été particulièrement enrichissant.

La Coupe du monde en simple à Liège en 2017 est aussi un souvenir fort. L’ambiance y était unique et j’ai réalisé de belles performances. Malgré une quatrième place, j’ai réussi à battre le numéro 3 mondial en quart de finale et à tenir tête à Ma Long, même si je me suis incliné à la fin. Ce tournoi m’a permis d’atteindre mon meilleur classement mondial, la huitième place.

Les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 ont également été mémorables, bien qu’ils se soient déroulés sans public à cause du Covid. Malgré cette absence, la qualité des performances était exceptionnelle. Les athlètes étaient extrêmement bien préparés et tout le monde jouait à un niveau incroyable. Pour ma part, c’est lors de cette compétition que j’ai joué le meilleur ping-pong de ma carrière, offrant l’une de mes plus belles prestations sur cette scène mondiale prestigieuse.

Qu’aimes-tu faire en dehors du ping-pong ?

Je n’ai pas vraiment de passion en dehors du sport. J’adore regarder des séries et pratiquer différents sports comme le foot, le basket et le tennis. J’aime partager ces moments sportifs avec mon fils, tout comme je le faisais avec mon père et mes frères quand j’étais enfant.

Ton frère Paul a été ton coach dernièrement, as-tu d’autres projets avec lui à l’avenir ?

Oui, car Paul me connaît très bien en tant que joueur et n’hésite pas à me dire quand je ne suis pas à la hauteur. Nous sommes très proches, surtout ces 3-4 dernières années, et il est un excellent coach. J’apprécie nos moments ensemble, à partager cette passion commune. Depuis que j’ai 13 ans, avec les compétitions et les déplacements, nous ne nous voyons pas souvent, donc ces moments partagés sont précieux. Je pense donc qu’à l’avenir participer à d’autres compétitions avec Paul en tant que coach à mes côtés sera de nouveau réalisable.